Merci à Françoise et Marianne
Un beau Tour de Pays
Une semaine
d’itinérance, 117 km, c’est le nouveau défi que se sont lancé Les Chemins de
Traverse à partir du 4 juillet. Ils vont à la recherche de quelques trésors
cachés de la Communauté de Communes d’Ambert Livradois Forez sur l’itinéraire
du Tour de Pays. Cette année, ce sont une dizaine de randonneurs qui, suivant
leurs disponibilités, se sont inscrits dans les divers hébergements
disponibles.
C’est devant
le lycée d’Ambert que les participants se sont donné rendez-vous pour le départ
en direction de Saint-Amant-Roche-Savine. Martine qui a oublié l’heure du
départ a mis le groupe en émoi. Heureusement Marianne, en téléphonant à la
retardataire, a permis au groupe d’être vite au complet. Suivre le balisage
vert et blanc caractéristique de cet itinéraire est la consigne permanente.
Après la pause de midi au village du Monestier, le groupe doit tester son
matériel de protection de la
pluie, chacun sa solution, seules quelques grosses
gouttes annonciatrices de l’orage tombent. Quelques pauses plus tard le groupe
arrive à « Saviloisirs ». Chacun trouve sa place dans le bungalow
réservé. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que les éclairs, les coups
de tonnerre nous transforment en spectateurs, devant une grande fenêtre, du
déchaînement des éléments : un vent fort, un déluge et des grêlons plus ou
moins gros. Il n’est pas nécessaire de ressortir puisque Le Savine a livré
notre repas dans le réfrigérateur.
Une bonne nuit
et le groupe est prêt pour aller à Cunlhat. Etape courte, sans difficulté, le
Suc de Saint Diu franchi et c’est déjà la grande banlieue de Cunlhat. Saint Diu
pourquoi Saint Diu ? Et pourquoi suc ? En fait, le groupe franchit une
sorte de col. C’est à l’auberge « O fil de l’eau » que chacun se désaltère. Une rencontre imprévue
avec quelques personnes connues permettent d’installer le dialogue et de leur rendre
concret « Le Tour de Pays ». Après un bon repas au menu recherché et une
nuit réparatrice, le groupe est prêt à partir pour Olliergues. Marianne nous
propose une visite touristique du village pour sortir de Cunlhat.
Chacun reste
très attentif aux balises ; à Vironne, elles sont si rares que des allers
et retours sont indispensables pour confirmer le chemin. Plus loin, un(e) habitant (e) se plaît à recouvrir
de blanc toutes les balises signalant ainsi son hostilité à toute libre
circulation. Une barrière, aujourd’hui ouverte, portant un panneau « entrée
interdite » affirme clairement l’intention. Ces situations sont très rares
sur les chemins balisés, mais elles imposent parfois un détour pour la sécurité
des randonneurs. Les baliseurs de RELF comme les multiples usagers sont bien
démunis en face de ces situations. A la sortie du village de La Combe, un
panneau muni d’une flèche intrigue le groupe. Elle indique clairement la
direction de la vallée et la Maison du Parc régional avec le logo des balises.
Faut-il la suivre ou prendre le chemin non balisé qui semble être la continuité
de l’itinéraire indiqué par la carte ? Le groupe décide de suivre l’indication
de la flèche et de descendre dans la vallée de la Dore. Il ne trouve aucune
balise sur le chemin de la Maison du Parc. Une rapide visite du siège du parc
s’impose mais aucune information pour rejoindre Olliergues. Il faut, sans
doute, remonter au village
La Combe pour reprendre la suite de l’itinéraire. Un
examen rapide de la carte montre qu’une autre solution existe, rive droite de
la Dore hors du Tour de Pays pour se rendre à Olliergues. Une bonne heure plus
tard, l’Hôtel Migeon accueille le groupe qui s’installe confortablement dans
les chambres réservées.
Le lendemain,
samedi, le groupe se renforce de plusieurs randonneuses avides de participer à
l’aventure. A la sortie de Ripote le balisage incertain oblige à quelques
recherches. A Marat, un attroupement de
personnes « bien habillées » nous interroge. Marianne reconnaît un
proche, c’est un baptême qui se prépare.
Des sièges installés sur la place de l’église invitent à une pause. Gare
au coup de soleil ! Chacun se protège en ventant « sa » crème :
sa douceur, sa couleur, son parfum. Le Brugeron et son village « Là
Ô » est encore loin mais le chemin souvent en forêt facilite la
progression. Enfin, on aperçoit les premières maisons souvent en ruine, l’arrivée
au village est toute proche. Très belle étape, chacun trouve une chambre qu’il
partage selon ses convenances mais la douche à pomme centrale et à bouton
pression suscite de nombreux commentaires. L’apéritif offert généreusement par
une participante ouvre le repas dans la belle salle à manger. Les discussions
sur la journée écoulée avec son lot d’anecdotes illustrent les plaisirs des
randonneurs en itinérance. Une sorte de bulle les isole du monde et de ses
problèmes. Demain, l’étape s’annonce chaude et longue !
Départ à 8h45,
la groupe se renforce de quelques membres qui viennent pour participer à cette
étape certainement la plus sportive. Elle nous conduit à travers les
« Hautes Chaumes » au col des Supeyres. L’itinéraire commence dans la
forêt. C’est alors que Claude annonce pour la prochaine pause, une surprise
qu’elle a bien cachée dans son sac. C’est une brioche aux pralines achetée le
matin, encore tiède qui fait les délices de tous les gourmands. Le chemin prend
lentement de l’altitude, pour franchir plus de 1400 m à la borne géodésique du
Puy Gros. En passant, nous saluons la croix de Sainte Anne perdue dans l’estive
désertée aujourd’hui par les troupeaux et nous rejoignons le GR®3. Un vent d’Est rafraîchit
agréablement l’atmosphère pendant nous grimpons à la Roche Courbe, traversons
le col du Béal et faisons la pause déjeuner à Peyre Mayou à plus de 1500 mètres
d’altitude. Au col de la Chamboite, notre parcours suit de loin en loin la
route utilisée par les militaires pour se rendre à Pierre sur Haute.
Le chemin passe presque au sommet 1634 mètres
de Pierre sur Haute pour descendre plus ou moins lentement au col des Supeyres
(1365 mètres). Le croisement avec l’accès aux jasseries de la Richarde permet
une pause presqu’à l’abri du vent. En cette journée de juillet, les arrière-plans,
les Monts Dôme, les Monts Dore, le Cantal et les Alpes sont à peine visibles
car un peu brumeux. Vers 18 heures, nous arrivons au Chalet des Gentianes,
heureux de poser nos sacs après cette belle journée. Le chalet est plein de
cavaliers en itinérance comme nous. Il faut partager les douches et s’installer
dans les espaces réservés. L’apéritif réunit une fois encore le groupe rendu
encore plus chaleureux par l’accueil de Karine et de Guillaume. Malheureusement,
quelques personnes quittent le groupe dès ce soir pour de multiples raisons,
notamment la reprise du travail le lendemain.
Petit
déjeuner à 8 heures, tous les membres du groupe sont frais et dispos et prêts
pour la courte étape qui rejoint le col des Pradeaux. En passant, nous saluons la
jasserie du Coq noir et nous voici partis pour la grande descente. Des balises
peu visibles à la Patte d’Oie obligent à improviser
une partie de l’itinéraire.
Nous passons dans les installations de Prabouré peu prévues pour le randonneur
et poursuivons plein Sud vers le Bois du Coin. Au hameau de la Tuile, un
panneau annonce qu’un nouvel hébergement s’est installé et nous passons à
proximité de sa façade. A la pause, Marie Louise se plaint de souffrir d’une
ampoule au bout de l’orteil, elle a mal un peu plus à chaque arrêt. La décision
est prise de raccourcir l’itinéraire. Á l’étape, le changement de chaussures
calme un peu la douleur. A l’Auberge des Pradeaux, tout le groupe participe à
l’apéritif toujours bienvenu et au repas. La nuitée au gîte est perturbée par la
cohabitation avec un groupe de danseurs africains venu pour le festival
d’Ambert, particulièrement extravertis.
Dernière
étape, retour à Ambert. Le groupe s’agrandit avec des randonneurs bien rôdés
aux marches Audax. La descente sur la capitale du Livradois passe par le gîte
fermé de Chomy, par le moulin Richard de Bas que le groupe atteint à midi.
L’itinéraire mal ou peu balisé a obligé tous les membres du groupe à une grande
vigilance et à quelques improvisations. A Ambert, chacun retrouve sa voiture ou
son chauffeur. Un dernier verre dans un bar ambertois permet d’échanger sur
l’itinérance qui se termine. Chacun est satisfait du parcours d’aujourd’hui et
des autres jours. Le balisage fait
l’objet de nombreuses critiques. Les hébergements utilisés sont de très bonne
qualité, leurs services ont été appréciés. Le Tour de Pays mérite d’être encore
valorisé et mieux connu dans les communes traversées.
Un grand
bravo aux participantes. Les covoiturages ont bien fonctionné, merci aux
chauffeurs. Dommage que l’animateur ait été le seul homme à tenter l’aventure !