Merci à Françoise et Lise.
Même pot, même feu
Ce matin là, Sainte Agathe avait jeté un voile
pudique sur les mamelons qui se profilent à l'est, aux pieds du Forez.
La pluie menaçante n'a pas dissuadé les Chemins de Traverse de partir à
l'assaut du château de Montguerlhe. Le passage à la Vacherie, hameau de
quelques âmes où les bêtes à cornes ont l'avantage numérique, nous
rappelle la vocation pastorale de la montagne thiernoise. Déjouant les
mauvais tours que nous promettait l'endroit (hum!), nous poursuivons
notre ascension sur l'ancien chemin emprunté jadis par Montaigne, qui
n'hésita pas, en son temps, à" frotter et limer sa cervelle " à celle de
l'Auvergnat. Parvenus au château de Montguerlhe, nous sommes contraints
de constater que les résineux en font le siège depuis fort longtemps ;
une végétation arbustive menace de ruiner les quelques pans de murs qui
témoignent encore de la puissance des seigneurs d'en haut, maîtres des
eaux et du passage. La visite du village de Ferrier, point d'orgue de
cette randonnée, nous est offerte par Michel, descendant d'une de ces
communautés familiales qui ont perduré jusqu'au milieu du siècle dernier
; c’est une immersion totale dans un modèle d'organisation dont
s'inspirent de nouveau, en partie, nos sociétés modernes, afin de
limiter le mitage des territoires et de consolider les liens sociaux. Le
retour en pente douce est l'occasion d'admirer l'audace architecturale
des bâtisseurs de notre époque au village du Pommier et de constater la
volonté d'une agriculture modernisée, sous le regard (bienveillant ?)...
de Sainte Agathe !
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