Merci à Ayse, Daniel, Florence, Lise, Marianne, Pierre et Rojda
Une rivière méconnue
Jeudi 14 mai 2015
Vendredi 15 mai 2015
Le froid et la pluie
ont remplacé le beau soleil de la veille, nous sortons les gants, les bonnets
et les pèlerines pour affronter les intempéries. Nous ne les quitterons pas de
la journée. C’est la Dolore que nous traversons en premier avant de trouver la
Dore 3 kilomètres plus loin. Pour passer de l’autre côté, il faut franchir une
passerelle étroite et vermoulue, un peu inquiétante. Pour être en sécurité, il
faut vraiment marcher sur les madriers qui la soutiennent… C’est dans le beau
cadre du moulin du Vernet que la Dore naît officiellement au confluent des deux
ruisseaux explorés la veille. La roue encore présente du moulin de Piers nous
permet d’évoquer et d’imaginer la vie de nos ancêtres qui s’organisait autour
de cette source de vie. A Aubapeyre, nous faisons un long détour pour aller
repérer le confluent avec la Dorette de Saint-Alyre arrivant du département voisin.
La Dore s’enfonce alors dans des gorges profondes et c’est sur la rive gauche
que nous la dominons, passons à Saint-Sauveur-la-Sagne, puis à Mayres avant de
trouver la plaine et Dore l’Église. La bonne truffade de l’auberge nous
requinque et nous rejoignons avec plaisir nos chambres douillettes où notre
hôte prévoyant a mis du chauffage.Samedi 16 mai 2015

Dimanche 17 mai 2015
Nous retrouvons la Dore
et la longeons de très près dans la zone de loisirs d’Ambert, nous la suivons
jusqu’au pont qui a remplacé celui du Moyen-Âge et passons devant le rue
Vieille du Pont. Après la traversée de la ville, nous retrouvons les prés et la
campagne. De petits chemins qui ne figurent pas sur la carte et découverts par
hasard nous font quitter la plaine. C’est sur la rive droite que nous évoluons,
un peu plus facile et plus habitée que la rive gauche. Petit à petit, la Dore
s’enfonce dans des gorges où il n’y a plus de place que pour la route et la
voie de chemin de fer. Les chemins ondulent sur les collines en traversant les
villages, Job, Vertolaye, Marat. Les affluents qui descendent du Forez
ressemblent à des torrents à cette saison et nous prenons conscience que le
moindre ruisseau peut constituer un obstacle infranchissable en l’absence de
pont. C’est à 18 heures pétantes que nous arrivons sur la place de la mairie
d’Olliergues après un parcours de 92 km, 1620 m de dénivelé positif et 2170 m
de dénivelé négatif et des étoiles plein la tête. Il ne reste plus qu’à retrouver
nos voitures et notre vie « civilisée ». Cette fenêtre dans la vie
quotidienne reste une expérience riche d’émotions, de rencontre et de partage.
La frugalité et la lenteur de l’activité redéfinissent nos besoins fondamentaux
et hiérarchise nos valeurs. C’est l’occasion d’un ressourcement extraordinaire.
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