mercredi 9 septembre 2015

Brousse - le 9 septembre 2015

Merci à Michèle et Paule

De la brousse aux lèvres...



Ce mercredi, la rando-minuscule avait tout d’une grande. Dix bipèdes et deux quadrupèdes composaient son effectif étoffé. Nous aurions pu ajouter la présence d’un soleil généreux et d’une légère brise pour accompagner le groupe.Le programme annonçait 5 km de chemins faciles avec un dénivelé positif cumulé de 160 m ce qui signifie, dans l’esprit de notre guide René, que tout ce qui descend se remonte. Parti de Brousse… pour y revenir, en passant par Jalennes, Espinassier et Montméat, le cortège déambulait par des chemins ombragés, frôlant les prés où paissaient de braves vaches et chèvres qui nous regardaient passer, franchissant quelques rares ruisseaux où coulait un filet d’eau. En tête… des fervents de la marche rapide. A la traîne, quelques adeptes de la dégustation des mûres et des pommes offertes généreusement par des arbres abandonnés. Au détour de la conversation de ces trois attardés pratiquant l’école buissonnière, point de commentaires sur les attraits qu’a exercés ce « pays coupé » lors de l’établissement d’une communauté paysanne à l’époque médiévale. Non, la conversation était plus poétique : « quelles sont les meilleures ? Les vertes ou les rouges ? Les pommes vertes sont plus acides, les rouges plus parfumées ». L’ambiance était au consensus et à la cohabitation. Rendez-vous compte, Hannibal avait abandonné l’idée de ne faire qu’une bouchée d’Elliott. On les a même vus se faire la bise au début du trajet, prendre le bain ensemble, partager la même chope d’eau et la boîte de gâteaux de Daniel. Il faut dire que Gaspard n’était pas là pour se servir. Elliott, fier de la mission qu’il s’était octroyée, faisait fuir les chiens rencontrés dans les fermes ou les mettait au pas, tandis qu’Hannibal… s’occupait de sa maîtresse. A l’heure de la pause, un constat s’impose : nous avons à déplorer l’absence de notre pâtissière, de notre porteur de thé et de notre distributeur de fruits secs. Traduisez : « Buvez votre petite bouteille d’eau, et les vaches maigres, … c’est pour tout de suite !». Devant l’église et les bâtiments qui forment une bordure de l’Ailloux, nous avons appris de la bouche de notre guide que « le village de Brousse ne doit pas son nom au défrichement de quelques hectares de végétation arbustive… ».  Il paraît que c’est une question de « lèvres ». Et l’auditoire pendu à ses lèvres en est resté « bouche bée » !


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