Merci à Michèle et Paule
De la brousse aux lèvres...
Ce mercredi, la rando-minuscule avait tout d’une grande. Dix bipèdes et deux quadrupèdes composaient son effectif étoffé. Nous
aurions pu ajouter la présence d’un soleil généreux et d’une légère brise pour accompagner le groupe.Le programme annonçait 5 km de chemins faciles avec un dénivelé positif
cumulé de 160 m ce qui signifie, dans l’esprit de notre guide René, que tout ce
qui descend se remonte. Parti de Brousse… pour y revenir, en passant par Jalennes, Espinassier
et Montméat, le cortège déambulait par des chemins ombragés, frôlant les prés où
paissaient de braves vaches et chèvres qui nous regardaient passer, franchissant
quelques rares ruisseaux où coulait un filet d’eau. En tête… des fervents de la
marche rapide. A la traîne, quelques adeptes de la dégustation des mûres et des
pommes offertes généreusement par des arbres abandonnés. Au détour de la
conversation de ces trois attardés pratiquant l’école buissonnière, point de
commentaires sur les attraits qu’a exercés ce « pays coupé » lors de
l’établissement d’une communauté paysanne à l’époque médiévale. Non, la
conversation était plus poétique : « quelles sont les
meilleures ? Les vertes ou les rouges ? Les pommes vertes sont plus
acides, les rouges plus parfumées ». L’ambiance était au consensus et à la cohabitation. Rendez-vous compte,
Hannibal avait abandonné l’idée de ne faire qu’une bouchée d’Elliott. On les a
même vus se faire la bise au début du trajet, prendre le bain ensemble, partager
la même chope d’eau et la boîte de gâteaux de Daniel. Il faut dire que Gaspard
n’était pas là pour se servir. Elliott, fier de la mission qu’il s’était
octroyée, faisait fuir les chiens rencontrés dans les fermes ou les mettait au
pas, tandis qu’Hannibal… s’occupait de sa maîtresse. A l’heure de la pause, un constat s’impose : nous avons à déplorer
l’absence de notre pâtissière, de notre porteur de thé et de notre distributeur
de fruits secs. Traduisez : « Buvez votre petite bouteille d’eau, et
les vaches maigres, … c’est pour tout de suite !». Devant l’église et les bâtiments qui forment une bordure de l’Ailloux, nous
avons appris de la bouche de notre guide que « le village de Brousse ne
doit pas son nom au défrichement de quelques hectares de végétation arbustive… ».
Il paraît que c’est une question de « lèvres ». Et l’auditoire
pendu à ses lèvres en est resté « bouche bée » !
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