Merci à Lise et Paule
Des noms pleins de surprises
Par un temps maussade, huit participants
courageux et deux compagnons à 4 pattes ont pris le départ. Le soleil
avait manqué le rendez-vous et la neige était en retard. Ne nous plaignons pas,
il aurait pu pleuvoir et comme le précisera notre guide René, « le
coin est humide… ». De beaux chemins nous conduisent vers des
lieux plusieurs fois rebaptisés. Cependant, comme indiqué sur le programme,
« compagne inséparable du randonneur confirmé comme du promeneur
occasionnel, la carte IGN série bleue nous offre toutes sortes d’indications,
des noms de lieux-dits, habités ou non qui peuvent nous surprendre, voire
parfois susciter une crainte réelle ». Le premier arrêt donne l’occasion de mettre
en œuvre les enseignements de notre guide. Il s’agit de repérer sur les cartes
distribuées le lieu où nous nous trouvons. Hélas, point de concordance :
l’un identifie « Vieille Morte », l’autre, « Grun de
Plat ». Qui a raison ? … Tous les deux ! Taquin, René a
distribué deux cartes IGN établies à 20 ans d’écart. Explication :
« Il se trouvait quelqu’un dans ce lieu-dit habité à qui la première
appellation déplaisait. L’IGN à qui incombe le choix des toponymes figurant sur
la carte a donc décidé, probablement avec l’accord de la municipalité, du
changement l’appellation du lieu. Il existait déjà un lieu-dit "Plat". Celui-ci
s’appellera "Grun du Plat". Chemin faisant, nous longeons une rangée de
grands hêtres reliés entre eux par des haies de houx. Non, il ne s’agit pas
d’une décoration laissée en place pour l’année prochaine mais plus simplement
d’une barrière naturelle créée lors de la plantation des jeunes arbres pour les
protéger des prédateurs. On plantait du houx (en latin acrifolium, agrefol en
occitan, devenu en Livradois, ici « la griffole », ailleurs « le
griffoux »). L’arrêt suivant nous donne l’occasion
d’évoquer les lieux-dits ayant trait à l’hydrologie. Et au cours de cette balade,
les lieux humides où les eaux viennent mourir ne manquent pas : « la
more », ou « moure », « l’amour » ! Un ruisseau
nous barre le passage. Comme à son habitude, le grand Gaspard, qui a horreur de
l’eau, l’enjambe pour ne pas se mouiller les pattes, tandis que le téméraire
petit Elliott se plaît à le traverser, tant pis si l’eau est froide mais
vivifiante. Un étang à sec, dont il ne reste qu’un résidu de digue, sera le
lieu de la pause. Au retour, nous passons devant une croix
montée sur une roue en pierre. S’agit-il d’une « croix de sauveté »,
refuge où la loi de l’homme ne s’appliquait plus ? Les poules rencontrées au départ sont
maintenant rentrées. Il est temps pour nous aussi de nous mettre au chaud.
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