Merci à Jean-Louis, Lise et Marianne
Des conditions hivernales
Dimanche 7 février : Le col est désert en raison du faible
enneigement, le marathon du Forez a été annulé, le foyer de ski est fermé… Les
Chemins de Traverse, eux, sont là pour leur deuxième itinérance hivernale et la
journée commence autour d’un café à l’auberge des Pradeaux. Plusieurs
itinéraires ont été prévus par notre guide, à choisir au dernier moment en
fonction des conditions météorologiques. Finalement, ce sera le plus long en
passant par le puy de Loir. Et nous voilà partis dans le brouillard sur une
petite route avant de nous enfoncer dans la forêt. Nous sommes seuls au monde,
le silence nous entoure, seules quelques traces d’animaux témoignent d’une vie
secrète. Pour le pique-nique, nous dénichons une salle à manger avec mezzanine
dans une maison inhabitée. Le luxe ! Petit à petit, le brouillard se
dissipe, le soleil apparaît et l’après-midi, nous aurons des perspectives
jusqu’à la chaîne des Dômes. Le soir plusieurs participants nous quittent, le
lendemain, c’est boulot… Pour les retraités, c’est dodo au gîte.
Lundi 8 février : Dès le matin, une question fondamentale se
pose, raquettes ou pas raquettes ? Météo France annonce des chutes de
neige à partir de 400 m dans les jours suivants, l’enneigement est insuffisant
aux Pradeaux, mais qu’en est-il plus haut ? Après s’être assurés que le
chalet des Gentianes pourra nous dépanner le cas échéant, nous décidons de
laisser les raquettes dans les voitures. A l’abri de la forêt, nous sommes bien
et profitons pleinement du charme des lieux. Nous ne partageons l’espace avec
personne… Mais dès que nous sommes sur les espaces dénudés, nous sommes secoués
par le vent et avons parfois un peu de mal à rester debout. De temps en temps,
nous enfonçons dans la neige regrettant les raquettes pendant quelques
centaines de mètres… Nous finissons de
nous refroidir lors du pique-nique pris pourtant dans un bois, mais pas
totalement à l’abri. Du coup, nous accélérons l’allure et arrivons au chalet de
très bonne heure. L’excellent vin chaud préparé par nos hôtes nous requinque et
nous avons toute la soirée pour nous installer.
Mardi 9 février : Délaissant le festival du court métrage de
Clermont-Ferrand, deux personnes nous rejoignent pour la journée. Nous partons
sur le chemin du colporteur des jasseries, le vent est toujours là, notre voix
est emportée, nous avons du mal à nous entendre. Avoir du mal à papoter en
randonnée, un comble ! Nous nous rattrapons à midi devant le feu de bois
et la bonne table de Karine et Guillaume. L’après-midi, nous partons vers le
gros rocher et les jasseries des Chomettes. Là, nos routes se séparent, les
femmes choisissent de rester dans le bois, Fleuriane étant un peu pressée par
le temps. Les hommes que rien n’arrête montent sur le plateau des Égaux, ils
n’en auront pas de chagrin, les rafales de vent les frigorifient et ils battent
leur record de vitesse… Nous arrivons quasi en même temps au chalet. Nous partageons les émotions et le repas du
soir avec un autre groupe de randonneurs venus du col du Béal dans une soirée
particulièrement sympathique. Pendant la nuit c’est la tempête, le vent
souffle, siffle, cogne, mais nous sommes bien au chaud sous les couvertures…
Mercredi 10 février : Une fine pellicule de neige est tombée,
loin de ce que l’on attendait. Nous prenons à regret congé de nos hôtes et de
nos compagnons. Le vent et le froid nous cueillent dès la sortie, les capuches
ne sont pas de trop pour nous protéger pendant la traversée du plateau. La
forêt des Allebasses que nous longeons sur son flanc Est nous met un moment à
l’abri. La descente est facile, rapide et nous décidons de dédaigner le
pique-nique pour nous offrir un repas chaud à l’auberge des Pradeaux. Notre
randonnée se termine, une expérience bien différente de l’an dernier avec neige
et ciel bleu. Cette année, les conditions étaient bien plus difficiles, mais
les quatre jours ont passé très vite et on aurait bien poursuivi l’aventure.
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