Merci à Lise et Paule
Deux demi-randos toutous
Le soleil avait manqué le rendez-vous. Elliott se dit qu’il aurait dû
opter pour la solution « sieste dans le panier ». Tant pis, une toutou rando à La Forie, ça ne se refuse
pas ! Oui mais… « je n’aurais pas dû quitter mon
panier ». Après l’heure, c’est plus l’heure. Les montres de Gaspard et d’Elliott
n’étaient pas réglées sur le même méridien et pour UNE MINUTE de retard, ce
dernier avait loupé le départ. Et en une minute, un Gaspard à longues pattes,
ça en fait des kilomètres ! « Tant pis pour lui, il n’aura pas de
gâteaux » pensa Elliott. Un coup d’œil furtif sur la carte posée sur le siège de la
voiture « citron-vert » indique la direction à suivre. Un cabot
autochtone nous fait rebrousser chemin. « Il n’est pas venu ici, il est
passé par là ». Oui mais… les chemins divergent. Ne sommes-nous pas
aux Chemins de traverse ? Lequel prendre ? Au jeu du
« plouf-plouf », c’est celui de gauche qui l’emporte. N’est-ce pas là
que coule le Batifol ? « Il était question de baignade… ». « Sur cet itinéraire un détail me met la puce à
l’oreille : des poules et des oies vaquent paisiblement à leurs
occupations. Oui mais… si Gaspard était passé par là… il ne resterait que des
plumes ». Nous croisons le Batifol dont l’eau paraît froide n’invitant
pas à se mouiller le poil. Quelques fleurs annoncent le printemps. Chemin
faisant, nous rencontrons des quadrupèdes dont les pattes sont plus longues que
celles de Gaspard. Et… oh miracle, nous nous retrouvons au Champ de Clure… Le retour se fait par le bord étroit de la route que des
bipèdes motorisés prennent pour un circuit automobile, d’autres pour une
décharge d’ordures. On a connu mieux aux Chemins de Traverse ! Oui mais...
ce n’était pas l’itinéraire prévu par les maîtres de Gaspard. « Gaspard… nous le retrouvons à l’arrivée. D’ailleurs,
cette fois, je suis arrivé UNE MINUTE avant lui au parking ! Et voilà, il
aura droit à ses gâteaux ». « Sans rancune mon ami ! On aurait pu « batifoler »
ensemble, les copains s’étant désistés. Mais… je te cède la plume ! ». "Eh oui, on aurait pu bien s'amuser ensemble ! Je t'aurais bien attendu, même si la patience n'est pas ma vertu première, mais mes maîtres avaient des fourmis dans les pattes et tu sais ce que c'est, dans ces cas-là, on ne les retient plus... On a fait une belle balade avec plein de ruisseaux à sauter, tu aurais été heureux de t'y tremper, les bipèdes,eux, ont besoin d'une passerelle, quelle idée ! Je suis bien content d'avoir partagé les gâteaux avec toi à l'arrivée, même si ma gloutonnerie surpasse ma générosité. A la prochaine !"