dimanche 8 mai 2016

GTP au fil de la Dore - du 5 au 8 mai 2016

Merci à Annie, Françoise, Lise et Marianne

Jusqu'au confluent




Jeudi 5 mai 2016
Pour le deuxième épisode de la Grande Traversée du Parc « Au fil de la Dore », nous nous retrouvons à Olliergues. Arlette, à son grand regret, manque à l’appel victime d’un genou contestataire. Les autres viennent de la Loire, du Rhône, de l’Isère et du Puy-de-Dôme. Les Chemins de Traverse sont bien implantés dans la nouvelle région ! Nous traversons le village par le petit chemin de ronde et grimpons sur le plateau où nous dégustons au soleil -et sur une table- la brioche apportée par Annie. Hannibal en a déjà plein les pattes et pique un sérieux roupillon. Les côtes sont au menu du premier jour qui totalisera à la fin 910 m de montée et 840 m de descente. Nous franchissons la Dore sur son pont le plus ancien, le pont du Diable et retrouvons des coteaux plus accueillants plantés de vergers dont les fruits ont fait et font encore la réputation de la zone. La grimpette de Fontbertasse particulièrement raide est un peu difficile pour des organismes desséchés par la chaleur et assoiffés. Nous nous jetons sur le jus de pomme offert par Éliane notre hôtesse. Un peu plus tard, nous apprécions la qualité de la cuisine et goûtons toutes les spécialités de la maison avec un petit faible pour la liqueur de pissenlit…

Vendredi 6 mai 2016
Tout ragaillardis, nous quittons à regret la chambre d’hôtes confortable pour dégringoler une pente à 18% jusqu’au barrage de Sauviat. Installé sur le Miodet dès le tout début du XXème siècle pour alimenter la ville de Thiers en électricité, modernisé depuis, il en impose encore dans ce fond de vallée. Nous traversons le village par le boulevard périphérique et nous dirigeons vers Courpière. Nous quittons les gorges de la Dore, le paysage change totalement, la végétation est plus avancée et les jardins sont déjà cultivés. Après Lanaud, la rivière était flottable et servait autrefois pour le transport des troncs. Nous la longeons tantôt rive droite, tantôt rive gauche. Les pluies récentes l’ont gonflée, elle est relativement hostile. Sur la rive, les passages, parfois secrets, nous réservent des surprises et nous cheminons entre rivière et étangs. Si on veut éviter les moustiques, il vaut mieux ne pas s’arrêter… Sur les gravières, les bernaches nous remarquent et ne nous quittent pas des yeux tout le temps que nous les observons. Nous arrivons à Pont de Dore tout animé par le trafic routier, il est difficile de croire que ce n’est pas une commune. L’hôtel est un peu retiré du centre et nous nous installons dans la suite qui nous est réservée. 

Samedi 7 mai 2016
L’étape du jour comporte deux gués et nous avons revêtu les guêtres pour parer à tout désagrément. Le premier sur un bras de la Durolle est très large et ne doit pas poser de problème, mais surprise, la quantité d’eau est importante et malgré les précautions prises, nous nous mouillons un peu les pieds. Nous évitons donc le deuxième d’accès délicat et faisons un petit détour. Les travaux des champs battent leur plein, les paysans ramassent l’herbe coupée encore fraîche en vue de l’ensilage. Dans les paysages bien organisés d’Iloa, l’armée a installé une exposition dans laquelle nous nous attardons un moment. Ensuite, c’est un long cheminement entre les étangs. La végétation luxuriante et le vacarme mené par les grenouilles et les oiseaux nous emmènent dans la forêt vierge dans un dépaysement total. Nous retrouvons bientôt de beaux chemins bien sages avant de grimper dans la forêt pour rejoindre notre hébergement du soir à La Croix Saint Bonnet.

Dimanche 8 mai 2016
Petites routes et chemins nous permettent de quitter Paslières et de retrouver la plaine alluviale, ses cultures et ses prés. Nous faisons le tour du très élégant étang de Puy-Guillaume occupé par les pêcheurs tout absorbés par leur tâche. La rivière, souvent très proche, est masquée par une très dense ripisylve et nous devons profiter de la moindre trouée pour l’apercevoir. La Dore qui a reçu tous ses affluents est énorme. Nous profitons d’un bel espace pour nous affaler au sol et suivre un long moment la course des nuages et des avions qui zèbrent le ciel. Au confluent, la rencontre des eaux est brutale et on comprend qu’aucun village ne s’est durablement installé ici. Des édicules témoignent des dernières crues répertoriées de la rivière, difficilement imaginables tant l’espace est immense. Avec la disparition de la Dore engloutie par l’Allier, notre aventure se termine, il ne nous reste plus qu’à rejoindre Ris-Gare où le pot de l’amitié clôturera une itinérance fort appréciée par les participants.

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