Merci à Lise et Robert
Savoir s'adapter
Dimanche 5 février :
C’est du Col de la Loge que nous démarrons cette hivernale. Avec le
réchauffement des températures les jours derniers, la neige a bien fondu. L’avantage,
c’est que les routes sont dégagées ! Nous prenons notre repas de midi à l’auberge
et Martine nous rejoint pour le dessert. Nous voilà partis pour l’aventure.
Certains chaussent les raquettes d’emblée, d’autres attendent un peu. Il faut
dire que la neige est aléatoire, une plaque par ci, une plaque par là. Mais il
ne faut pas désespérer, nous la trouvons un peu plus tard et elle ne nous
quittera plus. Nous passons l’après-midi dans les forêts désertes du col. Au
retour, la contemplation du feu de bois est une activité intense que Robert
prolongera assez tard avec un bon bouquin. Martine nous a quittés, après le
traditionnel vin chaud.
Lundi 6 février :
Quelques centimètres de neige sont tombés pendant la nuit, le vent
souffle, un léger brouillard masque le col. Lise, qui relève tout juste de
grippe, s’en va en voiture la mort dans l’âme, elle nous rejoindra le soir au
col du Béal. Nous poursuivons notre périple, la traversée des bois, puis de la
Montagnette est très agréable, la neige poudreuse est en quantité suffisante et
nous cheminons sans souci. Un pique-nique dans le bois des Deux Boules nous permet
de reprendre des forces avant d’aborder l’espace ouvert sans doute plus venté.
Là nous trouvons le brouillard qui ira en s’épaississant,
un brouillard épais
où nous ne voyons rien, deux ou trois mètres de visibilité tout au plus. L’orientation
devient plus compliquée. L’écran du GPS est illisible. Heureusement la bonne
vieille boussole est là et Jean-Claude la maîtrise parfaitement ! C’est
elle qui nous sauve. On applique la technique du jalonnement et de proche en proche,
nous arrivons à la route que la perspicacité de Robert a permis de repérer. Il
nous reste à trouver le gîte où la gardienne ne nous attendait qu’à moitié,
elle nous quitte bien vite. Mais le repas est prêt et nous nous débrouillons
comme des grands. Demain est un autre jour.
Mardi 7 février :
La nuit a été bonne dans une chambre bien chauffée et confortable. Le
brouillard s’est levé, mais la qualité de la neige ne nous permet pas de partir
à pied. C’est donc en voiture que nous rejoignons le col des Supeyres, la route
est mauvaise, nous croisons des automobilistes en difficulté, mais nous
arrivons à bon port. Au gîte, nous rencontrons un groupe de snowkiters
condamnés à l’immobilité à cause de la météo défavorable. Pour les raquettes, c’est
moins problématique et nous partons en balade... humide. Tantôt la pluie, tantôt
la neige nous transpercent et c’est trempés que nous arrivons au gîte. Par
bonheur, tout sera sec le lendemain matin… Une belle soirée autour du feu et un
moelleux aux châtaignes ( !) nous réconfortent.
Le temps s’est requinqué et c’est
joyeux que nous partons. Il fait beau, nous trouvons le soleil dont on profite
égoïstement. Malheureusement l'appareil photo est en panne de batterie. Pendant ce temps, Lise bataille pendant trois quarts d’heure pour
sortir la voiture de la gangue de glace qui l’a immobilisée pendant la nuit,
mais bien sûr nous ne nous doutons de rien. La neige est belle et nous avançons
rapidement. Heureusement car nous avons dédaigné le pique-nique ! Quelques
skieurs sont ressortis et empruntent les pistes. La descente aux Pradeaux est
facile et nous arrivons peu après midi. Il nous reste une grande journée pour
nous remettre de nos émotions et envisager l’hivernale de l’année prochaine.
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