Merci à Claire, Françoise, Lise et Marianne
Sur la route des métiers
Jeudi 25 mai
Tôt ce matin, tout le monde est là, enfin presque : il manque les
Martine. Leur voiture est pourtant bien garée. Où sont-elles passées ?
Quelques minutes plus tard, on apprendra qu’un villageois complaisant leur a
offert « un p’tit café » avant de partir, puisque le bar était
fermé. C’est d’un bon train que nous démarrons cette journée et que nous
arrivons à notre première halte « L’atelier de bois chantourné ».
Gilles nous attend devant la porte, il nous explique avec passion son travail
et nous admirons sa dentelle de bois déclinée de toutes les façons. Un café
plus tard (2 pour les Martine !), nous repartons en direction d’Arlanc et
de l’atelier « Art Bois ». Nous découvrons une autre façon de traiter
ce matériau, de l’associer à d’autres pour créer de nouveaux objets originaux.
Après une pause repas, sieste, flânerie, nous reprenons notre route par les
chemins, nous snobons le château de Mons plusieurs fois visité pour arriver au
Relais de la Diligence qui nous installe dans le jardin pour déguster la
traditionnelle bière.
Vendredi 26 mai :
C’est toujours très compliqué de s’arracher au charme douillet du
Relais de la Diligence et à la gentillesse de Laurette et Peter que nous
retrouvons toujours avec plaisir. Mais, bon, après le troisième café et la
dernière confiture goûtée, nous nous décidons à partir… La côte est raide pour
sortir de Saint-Bonnet-le Chastel. Une fois sur le plateau, ça roule, les
kilomètres défilent sur de larges allées forestières. Au GAEC du Bois Doré,
Nicolas nous avait oubliés, occupé qu’il était par des travaux de maçonnerie.
Il fait toutefois une récréation pour nous faire visiter son exploitation, sa
cave à fromages et nous expliquer son investissement dans l’agriculture, très
fier d’être avec Lucie les derniers paysans du village. Tout autre est la
visite de l’atelier « Fleur de cuir » de Fournols. Nous découvrons
des cuirs de toutes les couleurs déclinés en ceintures, en sacs, en
porte-monnaie et nous admirons la collection de peaux de Frédéric, depuis celle
de la patte du poulet jusqu’à celle du python. Nous basculons de l’autre côté
du Livradois et suivons un sentier de crête qui domine toute la chaîne des
Puys. Juste avant d’arriver au Vertige, nous recevons quelques grosses gouttes
d’eau qui annoncent un très gros orage. Heureusement que nous sommes à
l’abri !
Samedi 27 mai :
La halte au Vertige est très agréable, une chanson pour l’Auvergnat,
un excellent repas (hum le velouté aux asperges !), le charme raffiné des
chambres, tout concourt à nous faire oublier les quelques douleurs de fin de
journée. Cees et Gerda acceptent gentiment de figurer sur la photo souvenir et
nous voilà repartis pour une étape plus longue et sans visite. Beaucoup de
chemins sont
désormais goudronnés, dommage pour les randonneurs que nous
sommes ! Il fait un temps magnifique, les montagnes sont en majesté et
nous nous régalons avec un chemin de crête qui traverse le plateau. Nous
plongeons brutalement dans la vallée du Civadoux et arrivons au Moulin à l’accueil
très original, où Béatrice et Sophie essaient de garder vivant cet endroit.
Elles nous parlent avec conviction de la doume, la monnaie locale, mais nous
restons sceptiques. Heureusement, elles acceptent aussi les euros ! Nous
goûtons des préparations de leur invention à base d’ail des ours ou d’orties et
apprécions le pain cuit au four sous nos yeux.
Dimanche 28 mai :
L’étape du jour est plus courte (retour
en voiture oblige !). Après une courte visite de Saint-Quentin et un
pique-nique dans les jardins de Sauxillanges, nous nous acheminons vers notre
dernière halte « la ferme douce laine ». Sandra nous fait visiter son
exploitation et nous explique que les drôles d’animaux qu’on a vus en passant
sont bien des chèvres et non pas des moutons (a priori, les moutons à cornes ça
n’existe pas !). Nous suivons le cycle des bébés aux adultes, les chèvres
curieuses nous observent, les boucs se laissent caresser. Nul doute qu’ici les
animaux sont bien traités pour avoir une telle confiance en l’homme. L’atelier
de laine nous retient longtemps, la mohair est douce et belle. Quelques
kilomètres plus loin, nous retrouvons les voitures laissées là à l’aller, il ne
reste plus qu’à rejoindre le point de départ. Nous terminons cette randonnée
itinérante ravis d’avoir rencontré tant de gens passionnés qui militent, chacun
à leur façon, pour la reconnaissance des vraies valeurs de partage,
d’authenticité, valeurs que partage la grande famille des randonneurs.