lundi 14 août 2017

Marat - le 14 août 2017

Merci à Françoise et à Lise

Gérer l'incertitude



Le soleil tape très fort en ce début d’après-midi dans les zones découvertes. Mais bientôt, nous entrons dans la forêt et les chemins, même aléatoires, nous emmènent au bord de la Gérize que nous contemplons un long moment. En haut de la côte, l’itinéraire devient plus incertain, les chemins du terrain ne correspondent pas à ceux de la carte. Que faire ? Nous hésitons longuement. Finalement, nous optons pour un chemin qui a la même direction que celui que nous devons prendre. Ce n’est pas le même car il monte pleine pente, ce qui n’est pas le cas sur la carte, mais celui de la carte existe-t-il ? Nous n’aurons pas l’occasion de le savoir, car, une fois sur le plateau, nous retrouvons l’itinéraire prévu. On a bien mérité une pause ! En apercevant les premières maisons du village, nous nous croyons sauvés. Mais non, le chemin est barré par une clôture hermétique et nous devons à nouveau faire un détour. Nouvelle exploration, nouveau repérage avant enfin d’arriver à bon port…



jeudi 10 août 2017

Thiers Col des Supeyres - du 7 au 10 août 2017

Merci à Françoise et Lise

70 ans et en pleine forme



En 1947, quelques précurseurs visionnaires balisaient les 28 premiers kilomètres de GR entre Orléans et Beaugency sans se douter du succès de leur entreprise. C’était le début du GR3. 70 ans plus tard c’est 200 000 km qui sont parés de la célèbre balise rouge et blanc. Les Chemins de Traverse ont tenu à participer à cet anniversaire et rendre hommage à leur façon aux pionniers que furent Jean Loiseau et ses complices. Dans leur périple, ils ont associé le plus vieux des GR à un petit nouveau, le GR 89, appelé chemin de Montaigne, puisque, au XVIème siècle, l’écrivain aurait emprunté cet itinéraire pour se rendre de Lyon à Bordeaux.

Lundi 7 août
C’est de l’Orangerie à Thiers que démarre le périple. Sans doute effrayées par la perspective des 3000 mètres de dénivelé positif cumulé, peu de personnes ont répondu à l’appel. Seuls 5 courageux sont là : Claude dont c’est la première expérience, Françoise, Jean-Claude, Lise et Martine qui sont des habitués de l’itinérance. Nous quittons Thiers par la vallée des usines, ses célèbres escaliers et rejoignons le GR 89 après le pont de Seychalles. Il fait très beau, le soleil est éclatant, les chemins sont agréables, la forme est bonne et le moral aussi. Quelques centaines de mètres avant La Fortie, hameau de Viscomtat, nous retrouvons le GR3. Le Moulin de La Fortie nous offre le premier hébergement dans des chambres confortables.

Mardi 8 août
 
Après un petit déjeuner digne des grands restaurants, nous attendons un petit quart d’heure pour voir si la pluie consent à s’arrêter. Manifestement, elle est bien installée et nous partons sachant que « pluie du matin n’arrête pas le pèlerin ». Effectivement elle ne sera pas trop insistante (donnant raison aux optimistes du groupe !), mais la température a nettement chuté et les nuages insistent sur les sommets. Le passage à Notre Dame de l’Hermitage est un peu hostile, peu de monde flâne dans le site, pourtant remarquable. La chapelle du cimetière nous offre un abri apprécié. L’après-midi est plus clément, le soleil fait quelques apparitions, mais la crème solaire est boudée, on se demande bien pourquoi… Les pentes sont parfois raides pour arriver au col de la Loge où un bon chocolat chaud nous ragaillardit avant que la douche efface toutes les fatigues.


Mercredi 9 août
Il n’y a que 8 kilomètres entre le col de la Loge et le col du Béal par le GR3. Nous empruntons donc le chemin des écoliers qui nous fait visiter le versant ligérien de la montagne qu’aucun participant ne connaît. Nous pique-niquons sur un sommet q
ui nous offre une vue magnifique sur Chalmazel et la campagne environnante. Après une belle grimpette dans les bois où nous croisons juste un quad, nous arrivons sur les Hautes Chaumes, émaillées d’une maison par ci, par là. Aux Deux Boules, le vent souffle et nous n’éternisons pas la pause. Les chambres du gîte du col du Béal sont les bienvenues et nous flânons en attendant le repas, mais sous la couette, car il fait vraiment frisquet !

Jeudi 10 août
Quand nous nous levons, le brouillard a envahi la montagne et nous envisageons un moment de passer par la vallée du Fossat. Mais les choses ont tendance à s’améliorer et notre optimisme aidant, nous décidons de passer quand même par les crêtes. Nous avons vraiment raison, car si le plafond reste bas, la vue est étendue tant du côté Loire que du côté Puy-de-Dôme. On a beau connaître très bien l’itinéraire, c’est toujours un régal de traverser ces paysages où la lande est de plus en plus remplacée par des prairies d’altitude. Ce sont des bottes de foin qui nous abritent du vent le temps du pique-nique et nous arrivons en début d’après-midi au chalet des Gentianes pour apprécier le café gourmand. Il ne reste plus qu’à rejoindre Thiers pour que chacun retrouve sa voiture. Nous sommes ravis, mais tristes de finir notre aventure, on pourrait peut-être continuer un peu, car 4 jours, c’est bien court…



mercredi 2 août 2017

Saint Alyre d'Arlanc - le 2 août 2017

Merci à Lise

Une cloche insolite



Cette randonnée avait joué de malchance et avait été reportée plusieurs fois. La cloche avait gardé son mystère. Enfin, aujourd’hui on allait avoir la solution de l’énigme. Que pouvait bien faire cette cloche avec son campanile au milieu d’un couderc dans un coquet petit hameau ? Elle ne venait pas d’une église, ni même d’une chapelle, mais d’une maison d’assemblée dont elle est le seul témoignage. Gardée précieusement par un villageois au moment où le bâtiment menaçait ruine, elle trône aujourd’hui en majesté sur la place et permet de garder la mémoire de ces béates qui étaient si importantes dans le monde rural local. Tout au long de l’itinéraire, les framboisiers nous offrent leurs fruits gorgés de soleil. Autant dire que la marche est plutôt lente ! Quand on a de telles tentations, on devrait avoir une prime de risque pour aller randonner !