jeudi 10 août 2017

Thiers Col des Supeyres - du 7 au 10 août 2017

Merci à Françoise et Lise

70 ans et en pleine forme



En 1947, quelques précurseurs visionnaires balisaient les 28 premiers kilomètres de GR entre Orléans et Beaugency sans se douter du succès de leur entreprise. C’était le début du GR3. 70 ans plus tard c’est 200 000 km qui sont parés de la célèbre balise rouge et blanc. Les Chemins de Traverse ont tenu à participer à cet anniversaire et rendre hommage à leur façon aux pionniers que furent Jean Loiseau et ses complices. Dans leur périple, ils ont associé le plus vieux des GR à un petit nouveau, le GR 89, appelé chemin de Montaigne, puisque, au XVIème siècle, l’écrivain aurait emprunté cet itinéraire pour se rendre de Lyon à Bordeaux.

Lundi 7 août
C’est de l’Orangerie à Thiers que démarre le périple. Sans doute effrayées par la perspective des 3000 mètres de dénivelé positif cumulé, peu de personnes ont répondu à l’appel. Seuls 5 courageux sont là : Claude dont c’est la première expérience, Françoise, Jean-Claude, Lise et Martine qui sont des habitués de l’itinérance. Nous quittons Thiers par la vallée des usines, ses célèbres escaliers et rejoignons le GR 89 après le pont de Seychalles. Il fait très beau, le soleil est éclatant, les chemins sont agréables, la forme est bonne et le moral aussi. Quelques centaines de mètres avant La Fortie, hameau de Viscomtat, nous retrouvons le GR3. Le Moulin de La Fortie nous offre le premier hébergement dans des chambres confortables.

Mardi 8 août
 
Après un petit déjeuner digne des grands restaurants, nous attendons un petit quart d’heure pour voir si la pluie consent à s’arrêter. Manifestement, elle est bien installée et nous partons sachant que « pluie du matin n’arrête pas le pèlerin ». Effectivement elle ne sera pas trop insistante (donnant raison aux optimistes du groupe !), mais la température a nettement chuté et les nuages insistent sur les sommets. Le passage à Notre Dame de l’Hermitage est un peu hostile, peu de monde flâne dans le site, pourtant remarquable. La chapelle du cimetière nous offre un abri apprécié. L’après-midi est plus clément, le soleil fait quelques apparitions, mais la crème solaire est boudée, on se demande bien pourquoi… Les pentes sont parfois raides pour arriver au col de la Loge où un bon chocolat chaud nous ragaillardit avant que la douche efface toutes les fatigues.


Mercredi 9 août
Il n’y a que 8 kilomètres entre le col de la Loge et le col du Béal par le GR3. Nous empruntons donc le chemin des écoliers qui nous fait visiter le versant ligérien de la montagne qu’aucun participant ne connaît. Nous pique-niquons sur un sommet q
ui nous offre une vue magnifique sur Chalmazel et la campagne environnante. Après une belle grimpette dans les bois où nous croisons juste un quad, nous arrivons sur les Hautes Chaumes, émaillées d’une maison par ci, par là. Aux Deux Boules, le vent souffle et nous n’éternisons pas la pause. Les chambres du gîte du col du Béal sont les bienvenues et nous flânons en attendant le repas, mais sous la couette, car il fait vraiment frisquet !

Jeudi 10 août
Quand nous nous levons, le brouillard a envahi la montagne et nous envisageons un moment de passer par la vallée du Fossat. Mais les choses ont tendance à s’améliorer et notre optimisme aidant, nous décidons de passer quand même par les crêtes. Nous avons vraiment raison, car si le plafond reste bas, la vue est étendue tant du côté Loire que du côté Puy-de-Dôme. On a beau connaître très bien l’itinéraire, c’est toujours un régal de traverser ces paysages où la lande est de plus en plus remplacée par des prairies d’altitude. Ce sont des bottes de foin qui nous abritent du vent le temps du pique-nique et nous arrivons en début d’après-midi au chalet des Gentianes pour apprécier le café gourmand. Il ne reste plus qu’à rejoindre Thiers pour que chacun retrouve sa voiture. Nous sommes ravis, mais tristes de finir notre aventure, on pourrait peut-être continuer un peu, car 4 jours, c’est bien court…



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