Merci à Françoise et Lise
Sur la Route des Métiers
Jeudi 10 mai
Par un hasard de calendrier le week-end de l’Ascension tombe cette
année en même temps que les Le vannier nous attend, il nous explique
comment des saules qu’il cultive dans les Ardennes, il arrive aux paniers et
aux sièges en osier. C’est absolument fascinant de voir la transformation de la
matière première en objets usuels. On hésite à mettre un panier sur le sac à
dos, mais c’est sûr, nous reviendrons ! Il ne nous reste plus qu’à monter
le grand escalier pour trouver notre hébergement.
saints de glace. Mais dans notre monde moderne et
sophistiqué doit-on craindre ces fléaux qui nous viennent du Haut
Moyen-Âge ? Les 6 petits degrés et le brouillard qui nous accueillent à
Cunlhat nous laissent penser que les saints ont un peu d’avance… Cela n’a pas
rebuté les 11 participants à l’itinérance. Nous voilà partis dans les rues du
village, puis dans les chemins verdoyants. Une petite pause au soleil timide de
Tours-sur-Meymont permet aux gourmandes de faire une halte à la boulangerie.
Nous descendons dans la vallée du ruisseau de Minchoux et poursuivons par un
itinéraire vallonné jusqu’à la Dore que nous retrouvons le soir à Olliergues.
Vendredi 11 mai :
Le petit hôtel d’Olliergues est simple, mais très chaleureux. Il nous
faut néanmoins en partir car une grande journée nous attend. Il fait toujours
très frais, mais le soleil pointe son nez. Nous commençons par aller visiter
l’Île aux crayons où Bruno avec sa verve et son humour nous enchante. Il nous
montre tout son savoir-faire et nous apprend même à tailler un crayon. Depuis
ce vendredi, nous
savons que laisser tomber un crayon par terre ne casse pas sa
mine ! Et dire que les écoliers que nous fûmes ont été punis pour
ça ! Nous quittons Olliergues par les pentes raides des gorges de la Dore.
Après avoir traversé Augerolles, c’est en début d’après-midi que nous arrivons
au lac d’Aubusson par le sud. Nous le longeons en admirant les iris en pleine
floraison. Le bar ouvert nous permet de faire une halte appréciée, puis nous
reprenons l’ascension de la montagne. Nous rencontrons plein de chiens, une
meute en attelage qui s’entraîne et puis un berger allemand qui s’ennuie
peut-être et nous démontre son enthousiasme avec de grandes léchouilles. Une
dernière côte un peu longue termine l’étape et ses 960 mètres de dénivelé
positif. Ouf !
Samedi 12 mai :
Après une soirée étape très confortable à l’Hôtel des Touristes de
Vollore-Montagne, nous voilà repartis pour une nouvelle journée. Celle de la
veille n’a pas laissé trop de douleurs et nous démarrons à plat, le temps de réchauffer
les moteurs. Le soleil du matin devient de plus en plus aléatoire et le vent se
renforce. A midi, un peu gelés, nous sommes contents de manger sous l’abri
proposé par notre hôte de la Cité de l’Abeille et nous apprécions le petit café
qu’il nous a gentiment préparé. Auparavant, nous avons rendu visite aux
abeilles, repéré la reine, apprécié la collection de photos et nous avons goûté
tous les miels… Quel régal ! Les plaisirs de la table ne nous laissent pas
indifférents et nous ne sommes décidément pas prêts à la randonnée jeûne !
Quelques kilomètres plus loin, nous abordons la descente vers Chabreloche.
Après trois jours de silence, le bruit de l’autoroute paraît bien incongru.
Nous nous installons sur la terrasse de l’hôtel en attendant son ouverture à 18
h pour le pot de réconfort. Notre hôtesse nous prête avec regret le journal,
tant la météo annoncée pour le lendemain est exécrable.
Dimanche 13 mai :
La neige est tombée sur les
hauteurs dès 1000 mètres d’altitude. A Chabreloche, il pleut, assez abondamment.
Nous chaussons les sacs et les pèlerines, faisons une provision d’optimisme et
de bonne humeur et nous repartons. La première pause se fait à l’abri bien
aléatoire des arbres, mais
pour la deuxième nous trouvons un hangar agricole
qui nous semble être un palace. La brioche de Chez Rose achetée le matin même
fait long feu. La consigne donnée n’est-elle pas d’alléger les sacs au
maximum ? Nous appliquons à la lettre. Nous arrivons au barrage de La
Muratte que beaucoup ne connaissent pas, nous renonçons à en faire le tour pour
éviter de traverser le ruisseau par la passerelle faite de rondins de bois
rendus particulièrement glissants par la pluie. Nous arrivons chez Monsieur
Raffal et lui demandons de nous prêter son garage pour pique-niquer à l’abri.
Généreusement, il nous offre sa terrasse couverte et deux thés plus tard, nous
sommes un peu réchauffés. Il nous fait visiter son atelier, nous explique sa
passion pour la terre qu’il choisit et travaille jusqu’à en faire des pots, des
tasses, des objets décoratifs. Il expérimente et exploite différentes
techniques. Quel talent ! Nous sommes dans la commune de
Saint-Victor-Montvianeix, au terme de notre balade. Il nous reste à rejoindre
le bourg du village où nous attendent les voitures qui nous ramènent au point
de départ. Finalement, les légendes du Moyen-Âge ont encore de beaux jours
devant elles.
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