dimanche 13 mai 2018

De Cunlhat à St Victor Montvianeix - du 10 au 13 mai 2018

Merci à Françoise et Lise



Sur la Route des Métiers

Jeudi 10 mai
Par un hasard de calendrier le week-end de l’Ascension tombe cette année en même temps que les   Le vannier nous attend, il nous explique comment des saules qu’il cultive dans les Ardennes, il arrive aux paniers et aux sièges en osier. C’est absolument fascinant de voir la transformation de la matière première en objets usuels. On hésite à mettre un panier sur le sac à dos, mais c’est sûr, nous reviendrons ! Il ne nous reste plus qu’à monter le grand escalier pour trouver notre hébergement.
saints de glace. Mais dans notre monde moderne et sophistiqué doit-on craindre ces fléaux qui nous viennent du Haut Moyen-Âge ? Les 6 petits degrés et le brouillard qui nous accueillent à Cunlhat nous laissent penser que les saints ont un peu d’avance… Cela n’a pas rebuté les 11 participants à l’itinérance. Nous voilà partis dans les rues du village, puis dans les chemins verdoyants. Une petite pause au soleil timide de Tours-sur-Meymont permet aux gourmandes de faire une halte à la boulangerie. Nous descendons dans la vallée du ruisseau de Minchoux et poursuivons par un itinéraire vallonné jusqu’à la Dore que nous retrouvons le soir à Olliergues.
Vendredi 11 mai :
Le petit hôtel d’Olliergues est simple, mais très chaleureux. Il nous faut néanmoins en partir car une grande journée nous attend. Il fait toujours très frais, mais le soleil pointe son nez. Nous commençons par aller visiter l’Île aux crayons où Bruno avec sa verve et son humour nous enchante. Il nous montre tout son savoir-faire et nous apprend même à tailler un crayon. Depuis ce vendredi, nous
savons que laisser tomber un crayon par terre ne casse pas sa mine ! Et dire que les écoliers que nous fûmes ont été punis pour ça ! Nous quittons Olliergues par les pentes raides des gorges de la Dore. Après avoir traversé Augerolles, c’est en début d’après-midi que nous arrivons au lac d’Aubusson par le sud. Nous le longeons en admirant les iris en pleine floraison. Le bar ouvert nous permet de faire une halte appréciée, puis nous reprenons l’ascension de la montagne. Nous rencontrons plein de chiens, une meute en attelage qui s’entraîne et puis un berger allemand qui s’ennuie peut-être et nous démontre son enthousiasme avec de grandes léchouilles. Une dernière côte un peu longue termine l’étape et ses 960 mètres de dénivelé positif. Ouf !
Samedi 12 mai :
Après une soirée étape très confortable à l’Hôtel des Touristes de Vollore-Montagne, nous voilà repartis pour une nouvelle journée. Celle de la veille n’a pas laissé trop de douleurs et nous démarrons à plat, le temps de réchauffer les moteurs. Le soleil du matin devient de plus en plus aléatoire et le vent se renforce. A midi, un peu gelés, nous sommes contents de manger sous l’abri proposé par notre hôte de la Cité de l’Abeille et nous apprécions le petit café qu’il nous a gentiment préparé. Auparavant, nous avons rendu visite aux abeilles, repéré la reine, apprécié la collection de photos et nous avons goûté tous les miels… Quel régal ! Les plaisirs de la table ne nous laissent pas indifférents et nous ne sommes décidément pas prêts à la randonnée jeûne ! Quelques kilomètres plus loin, nous abordons la descente vers Chabreloche. Après trois jours de silence, le bruit de l’autoroute paraît bien incongru. Nous nous installons sur la terrasse de l’hôtel en attendant son ouverture à 18 h pour le pot de réconfort. Notre hôtesse nous prête avec regret le journal, tant la météo annoncée pour le lendemain est exécrable.
Dimanche 13 mai :
La neige est tombée sur les hauteurs dès 1000 mètres d’altitude. A Chabreloche, il pleut, assez abondamment. Nous chaussons les sacs et les pèlerines, faisons une provision d’optimisme et de bonne humeur et nous repartons. La première pause se fait à l’abri bien aléatoire des arbres, mais
pour la deuxième nous trouvons un hangar agricole qui nous semble être un palace. La brioche de Chez Rose achetée le matin même fait long feu. La consigne donnée n’est-elle pas d’alléger les sacs au maximum ? Nous appliquons à la lettre. Nous arrivons au barrage de La Muratte que beaucoup ne connaissent pas, nous renonçons à en faire le tour pour éviter de traverser le ruisseau par la passerelle faite de rondins de bois rendus particulièrement glissants par la pluie. Nous arrivons chez Monsieur Raffal et lui demandons de nous prêter son garage pour pique-niquer à l’abri. Généreusement, il nous offre sa terrasse couverte et deux thés plus tard, nous sommes un peu réchauffés. Il nous fait visiter son atelier, nous explique sa passion pour la terre qu’il choisit et travaille jusqu’à en faire des pots, des tasses, des objets décoratifs. Il expérimente et exploite différentes techniques. Quel talent ! Nous sommes dans la commune de Saint-Victor-Montvianeix, au terme de notre balade. Il nous reste à rejoindre le bourg du village où nous attendent les voitures qui nous ramènent au point de départ. Finalement, les légendes du Moyen-Âge ont encore de beaux jours devant elles.
 

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