lundi 29 juillet 2013

La Grande Traversée du Parc par les crêtes - du 22 au 27 juillet 2013

Voir les photos.
Merci à Lise.

La Grande Traversée du Parc par les crêtes



Il a fallu se lever tôt ce lundi pour être à 8 h 30 au plan d’eau de Saint Rémy sur Durolle. L’itinérance, ça se mérite ! Madame Delannoy, maire de la commune nous offre un pot d’accueil et nous souhaite bonne route. Les fidèles sont là, quelques personnes inscrites ne viendront pas, mais Annie et Fabienne sont venues nous encourager avant de partir au travail. A 9 heures pétantes, nous partons sous un beau soleil, par des routes d’abord, puis des chemins qui surplombent le village et offrent de belles vues sur les montagnes. En début d’après-midi, nous entendons le tonnerre, mais, en plein milieu des bois, nous ne voyons pas l’orage. Nous apprendrons le lendemain soir que la foudre a frappé deux enfants à quelques kilomètres de là. C’est à ce moment-là que le tuyau de la poche à eau de Lise se débranche et que son sac est inondé ... Un inventaire rapide montre que tout est mouillé, mais les dégâts sont limités grâce aux sacs en plastique qui emballent les affaires. Une halte à la chapelle de la Lizolle, un ravitaillement en eau dans une maison et nous commençons la montée vers le col des Planchettes, puis rejoignons le foyer de ski de Lavoine. Françoise qui travaille le lendemain est obligée de quitter l’aventure. Dommage pour elle !

Après une nuit réparatrice dans le gîte impeccablement tenu, nous repartons pour l’ascension du puy de Montoncel, point culminant du massif. C’est alors que Jean Claude se rend compte qu’il a oublié son porte-carte, sans doute laissé à la dernière pause. Il retourne à sa recherche pendant que nous continuons la montée et nous nous donnons rendez-vous au sommet. Nous l’attendons longtemps, affalées dans la pelouse à l’ombre d’un sorbier. Pour nous rejoindre plus vite, il a pris un raccourci qui l’a beaucoup rallongé ... La descente se fait prudemment dans un torrent de cailloux entre le col de La Charme et la route qui mène à Chabreloche. C’est par un soleil de plomb que nous gagnons le village désert par cette chaleur. Aucun bar n’est ouvert et nous nous réfugions sur la place du village avec des boissons fraîches achetées à l’épicerie providentiellement ouverte. L’hôtel Le Mandrin nous ouvre ses portes en fin d’après-midi. Il accueille souvent les randonneurs, notamment les pèlerins en route vers Saint Jacques de Compostelle qui viennent du nord de l’Europe. C’est vers 19 h, alors que nous sommes bien à l’abri, que le déluge commence dans une nuit prématurément tombée. Il se poursuit plusieurs heures.

Après la traversée de la Durolle et de l’autoroute, nous commençons de grimper et sentons dans nos jambes la profondeur de la vallée. C’est l’étape la plus difficile avec près de 1000 m de dénivelé positif cumulé. La pluie de la veille a rempli les chemins de flaques plus ou moins grandes dont certaines sont difficiles à passer. C’est en regardant nos pieds pour anticiper le passage que nous ne voyons pas la balise de tourne à gauche. Nous dédaignons un chemin montant et caillouteux pour suivre un beau chemin horizontal avant de nous rendre compte, bien plus loin, de notre erreur. C’est lors d’une pause bien méritée au Pas de Mousset que le maire de la commune passant par là et nous voyant plongés dans la carte nous croit perdus et nous propose de nous remettre sur le droit chemin ... Nous arrivons au site sauvage et isolé de Notre Dame de l’Hermitage et nous nous installons dans nos chambres. D’une fenêtre du deuxième étage nous observons longtemps un chevreuil en train de dîner et de batifoler dans le pré en contrebas.





Jeudi 25 juillet
L’étape courte du jour avait attiré plusieurs personnes. Mais seules Annie et Sabrina, qui a volontairement oublié ses cigarettes, sont au départ, les autres ayant été empêchés à cause d'ennuis de santé. Un journaliste de La Tribune Le Progrès, informé de l’événement par l’office de tourisme de Noirétable, nous surprend au départ. L’étape commence aux rochers de Peyrotine et leur belvédère, le chemin de croix et l’escalier saint que les fidèles montent à genoux. Les premiers kilomètres sont marqués par l’histoire religieuse du pays. Une modification du tracé du GR® allonge l’itinéraire de près de 2 kilomètres et c’est par le haut que nous arrivons dans la grande clairière du col de la Loge en début d’après-midi. Nous profitons de ce temps libre pour souffler un peu et lézarder au soleil. Annie qui n’est pas en vacances est obligée de partir. Huguette, très en forme et en verve, qui devait s’arrêter ici décide de prolonger une journée de plus. Comme tous les soirs, nous faisons le point avec l'office de tourisme d'Ambert qui nous suit de près. Le gîte nous offre un bon confort, nous en sommes les seuls occupants pour la nuit.

Vendredi 26 juillet
René arrive très tôt pour nous accompagner pendant les deux derniers jours. La petite troupe repart pour une étape mythique dans les Hautes Chaumes. La Montagnette, les Deux Boules, nous quittons les bois pour les pelouses. A Roche Courbe, nous retrouvons la civilisation et les touristes qui font l’escapade de la journée à partir du Béal. De l’autre côté du col, des randonneurs font une pause pique-nique à Peyre Mayou ou au col de la Chamboite. Les gentianes sont en pleine floraison, les veratres aussi. Nous avons la chance de voir quelques pieds de lys martagon. Petit à petit, nous arrivons à Pierre sur Haute et ses 1634 m. Certains découvrent que c’est plus haut que le Puy de Dôme. La brise qui souffle rend la chaleur très acceptable, la descente est agréable, les pauses s’allongent, nous nous prélassons dans l’herbe. Nous quittons le GR® 3 pour rejoindre le col des Supeyres par le plateau des Égaux, terme du voyage pour Huguette. Le gîte nous propose des lits à alcôves dans une immense chambre que nous occupons largement.



Samedi 27 juillet
Après un salut à la croix du Pialoux, nous nous dirigeons vers le col des Pradeaux, puis celui de Chemintrand. C’est l’étape la plus longue du parcours, nous faisons attention de ne pas trop prolonger les pauses. Mais René nous a déniché un coin paradisiaque à l’ombre généreuse d’un érable avec une fontaine d’eau fraîche à proximité et il est dur de résister à une petite sieste ! C’est par des chemins faciles que nous arrivons à Viverols en effervescence en raison d’une grande fête dans un village voisin. Henri est venu nous chercher, un peu triste de n'avoir pas pu participer. Ainsi se termine cette Grande Traversée du Parc par les crêtes. Les plus courageux ont parcouru 105 km, ils ont grimpé 3400 m de dénivelé et en ont descendu 2900.

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