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Merci à Lise.
Merci à Lise.
La Grande Traversée du Parc par les crêtes
Il
a fallu se lever tôt ce lundi pour être à 8 h 30 au plan d’eau de Saint
Rémy sur Durolle. L’itinérance, ça se mérite ! Madame Delannoy, maire
de la commune nous offre un pot d’accueil et nous souhaite bonne route.
Les fidèles sont là, quelques personnes inscrites ne viendront pas, mais
Annie et Fabienne sont venues nous encourager avant de partir au
travail. A 9 heures pétantes, nous partons sous un beau soleil, par des
routes d’abord, puis des chemins qui surplombent le village et offrent
de belles vues sur les montagnes. En début d’après-midi, nous entendons
le tonnerre, mais, en plein milieu des bois, nous ne voyons pas l’orage.
Nous apprendrons le lendemain soir que la foudre a frappé deux enfants à
quelques kilomètres de là. C’est à ce moment-là que le tuyau de la
poche à eau de Lise se débranche et que son sac est inondé ... Un
inventaire rapide montre que tout est mouillé, mais les dégâts sont
limités grâce aux sacs en plastique qui emballent les affaires. Une
halte à la chapelle de la Lizolle, un ravitaillement en eau dans une
maison et nous commençons la montée vers le col des Planchettes, puis
rejoignons le foyer de ski de Lavoine. Françoise qui travaille le
lendemain est obligée de quitter l’aventure. Dommage pour elle !
Après
une nuit réparatrice dans le gîte impeccablement tenu, nous repartons
pour l’ascension du puy de Montoncel, point culminant du massif. C’est
alors que Jean Claude se rend compte qu’il a oublié son porte-carte,
sans doute laissé à la dernière pause. Il retourne à sa recherche
pendant que nous continuons la montée et nous nous donnons rendez-vous
au sommet. Nous l’attendons longtemps, affalées dans la pelouse à
l’ombre d’un sorbier. Pour nous rejoindre plus vite, il a pris un
raccourci qui l’a beaucoup rallongé ... La descente se fait prudemment
dans un torrent de cailloux entre le col de La Charme et la route qui
mène à Chabreloche. C’est par un soleil de plomb que nous gagnons le
village désert par cette chaleur. Aucun bar n’est ouvert et nous nous
réfugions sur la place du village avec des boissons fraîches achetées à
l’épicerie providentiellement ouverte. L’hôtel Le Mandrin nous ouvre ses
portes en fin d’après-midi. Il accueille souvent les randonneurs,
notamment les pèlerins en route vers Saint Jacques de Compostelle qui
viennent du nord de l’Europe. C’est vers 19 h, alors que nous sommes
bien à l’abri, que le déluge commence dans une nuit prématurément
tombée. Il se poursuit plusieurs heures.
Après
la traversée de la Durolle et de l’autoroute, nous commençons de
grimper et sentons dans nos jambes la profondeur de la vallée. C’est
l’étape la plus difficile avec près de 1000 m de dénivelé positif
cumulé. La pluie de la veille a rempli les chemins de flaques plus ou
moins grandes dont certaines sont difficiles à passer. C’est en
regardant nos pieds pour anticiper le passage que nous ne voyons pas la
balise de tourne à gauche. Nous dédaignons un chemin montant et
caillouteux pour suivre un beau chemin horizontal avant de nous rendre
compte, bien plus loin, de notre erreur. C’est lors d’une pause bien
méritée au Pas de Mousset que le maire de la commune passant par là et
nous voyant plongés dans la carte nous croit perdus et nous propose de
nous remettre sur le droit chemin ... Nous arrivons au site sauvage et
isolé de Notre Dame de l’Hermitage et nous nous installons dans nos
chambres. D’une fenêtre du deuxième étage nous observons longtemps un
chevreuil en train de dîner et de batifoler dans le pré en contrebas.
Jeudi 25 juillet
L’étape
courte du jour avait attiré plusieurs personnes. Mais seules Annie et
Sabrina, qui a volontairement oublié ses cigarettes, sont au départ, les
autres ayant été empêchés à cause d'ennuis de santé. Un journaliste de
La Tribune Le Progrès, informé de l’événement par l’office de tourisme
de Noirétable, nous surprend au départ. L’étape commence aux rochers de
Peyrotine et leur belvédère, le chemin de croix et l’escalier saint que
les fidèles montent à genoux. Les premiers kilomètres sont marqués par
l’histoire religieuse du pays. Une modification du tracé du GR® allonge
l’itinéraire de près de 2 kilomètres et c’est par le haut que nous
arrivons dans la grande clairière du col de la Loge en début
d’après-midi. Nous profitons de ce temps libre pour souffler un peu et
lézarder au soleil. Annie qui n’est pas en vacances est obligée de
partir. Huguette, très en forme et en verve, qui devait s’arrêter ici
décide de prolonger une journée de plus. Comme tous les soirs, nous
faisons le point avec l'office de tourisme d'Ambert qui nous suit de
près. Le gîte nous offre un bon confort, nous en sommes les seuls
occupants pour la nuit.
Vendredi 26 juillet
René
arrive très tôt pour nous accompagner pendant les deux derniers jours.
La petite troupe repart pour une étape mythique dans les Hautes Chaumes.
La Montagnette, les Deux Boules, nous quittons les bois pour les
pelouses. A Roche Courbe, nous retrouvons la civilisation et les
touristes qui font l’escapade de la journée à partir du Béal. De l’autre
côté du col, des randonneurs font une pause pique-nique à Peyre Mayou
ou au col de la Chamboite. Les gentianes sont en pleine floraison, les
veratres aussi. Nous avons la chance de voir quelques pieds de lys
martagon. Petit à petit, nous arrivons à Pierre sur Haute et ses 1634 m.
Certains découvrent que c’est plus haut que le Puy de Dôme. La brise
qui souffle rend la chaleur très acceptable, la descente est agréable,
les pauses s’allongent, nous nous prélassons dans l’herbe. Nous quittons
le GR® 3 pour rejoindre le col des Supeyres par le plateau des Égaux,
terme du voyage pour Huguette. Le gîte nous propose des lits à alcôves
dans une immense chambre que nous occupons largement.
Samedi 27 juillet
Après
un salut à la croix du Pialoux, nous nous dirigeons vers le col des
Pradeaux, puis celui de Chemintrand. C’est l’étape la plus longue du
parcours, nous faisons attention de ne pas trop prolonger les pauses.
Mais René nous a déniché un coin paradisiaque à l’ombre généreuse d’un
érable avec une fontaine d’eau fraîche à proximité et il est dur de
résister à une petite sieste ! C’est par des chemins faciles que nous
arrivons à Viverols en effervescence en raison d’une grande fête dans un
village voisin. Henri est venu nous chercher, un peu triste de n'avoir
pas pu participer. Ainsi se termine cette Grande Traversée du Parc par
les crêtes. Les plus courageux ont parcouru 105 km, ils ont grimpé 3400 m
de dénivelé et en ont descendu 2900.
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