dimanche 2 mars 2014

Saint Just - le 2 mars 2014

Merci à Florence, Françoise et Lise.

Des hauteurs et des hommes

Pour cette nouvelle sortie aux couleurs du printemps, les Chemins de Traverse avaient décidé de prendre un peu d'altitude, sur un territoire dont l'histoire du peuplement présente encore de nombreuses lacunes. Le bourg de Saint-Just a la particularité d'occuper la bordure d'un site dont la topographie suggère celle d'un oppidum, point de départ de notre randonnée. Les brumes matinales tardent un peu à se dissiper mais le soleil nous accompagne tout au long de la journée ; après quelques minutes de marche, nous découvrons un peu à l'écart du chemin une petite plate-forme aménagée par l'homme offrant ainsi une belle vue sur les sites rocheux de Chalus et du Suc Rolland qui seront nos prochaines étapes. Mais auparavant il nous faut descendre dans ce fond de vallée animé par les eaux claires du ruisseau de Tonvic. Le joli village d'Issartier fiché dans sa clairière ensoleillée est bien vite dépassé, et le chemin s'enfonce de nouveau dans les bois de résineux. Après la pause déjeuner, nous partons à la recherche du "château" de Chalus implanté sur le sommet d'une butte dont les pentes offrent une protection naturelle; le site n'est malheureusement pas documenté et l'absence de toute source écrite et de toute fouille archéologique ne permet aucune interprétation sur la nature et l'époque de l'occupation des lieux ; les archives de la terre sont bien souvent muettes... Nous poursuivons notre route en traversant le village de Plagne où un compagnon de route se joint à nous, pour le plus grand bonheur de Gaspard, seul animateur quadrupède de la troupe ce jour-là ! C'est du bord du chemin que nous apercevons le Suc Rolland (le suc désigne une hauteur), et nous décidons d'investir les lieux malgré une approche difficile ; de cette ancienne motte fossoyée qui, selon les hypothèses avancées, fut le siège primitif des seigneurs de Baffie, il ne reste plus qu'un mamelon, seul vestige dont toute fouille archéologique serait vouée à l'échec, tant l'exploitation forestière a dévasté le site. Nous abandonnons la place pour rejoindre notre point de départ, conscients de la nécessité d'inscrire dans notre mémoire ce qui fut le cadre du peuplement de cette région en marge du bassin ambertois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire