Merci à Florence, Françoise et Lise.
Des hauteurs et des hommes
Pour cette nouvelle sortie aux couleurs du printemps, les Chemins
de Traverse avaient décidé de prendre un peu d'altitude, sur un territoire dont
l'histoire du peuplement présente encore de nombreuses lacunes. Le bourg de
Saint-Just a la particularité d'occuper la bordure d'un site dont la
topographie suggère celle d'un oppidum, point de départ de
notre randonnée. Les brumes matinales tardent un peu à se dissiper mais le
soleil nous accompagne tout au long de la journée ; après quelques minutes de
marche, nous découvrons un peu à l'écart du chemin une petite
plate-forme aménagée par l'homme offrant ainsi une belle vue sur les sites
rocheux de Chalus et du Suc Rolland qui seront nos prochaines étapes. Mais
auparavant il nous faut descendre dans ce fond de vallée animé par les eaux
claires du ruisseau de Tonvic. Le joli village d'Issartier fiché dans sa
clairière ensoleillée est bien vite dépassé, et le chemin s'enfonce de nouveau
dans les bois de résineux. Après la pause déjeuner, nous partons à la recherche
du "château" de Chalus implanté sur le sommet d'une butte dont les pentes
offrent une protection naturelle; le site n'est malheureusement pas documenté et
l'absence de toute source écrite et de toute fouille archéologique ne permet
aucune interprétation sur la nature et l'époque de l'occupation des lieux ; les
archives de la terre sont bien souvent muettes... Nous poursuivons notre route en
traversant le village de Plagne où un compagnon de route se joint à nous, pour
le plus grand bonheur de Gaspard, seul animateur quadrupède de la troupe ce
jour-là ! C'est du bord du chemin que nous apercevons le Suc Rolland
(le suc désigne une hauteur), et nous décidons d'investir les lieux
malgré une approche difficile ; de cette ancienne motte fossoyée qui, selon les
hypothèses avancées, fut le siège primitif des seigneurs de Baffie, il ne reste
plus qu'un mamelon, seul vestige dont toute fouille archéologique serait vouée à
l'échec, tant l'exploitation forestière a dévasté le site. Nous abandonnons la
place pour rejoindre notre point de départ, conscients de la nécessité
d'inscrire dans notre mémoire ce qui fut le cadre du peuplement de cette région
en marge du bassin ambertois.
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