dimanche 1 juin 2014

Viverols / Mauzun - du 28 mai au 1 juin 2014

Merci à Florence et Lise

La Grande Traversée du Parc de château en château

Mercredi 28 mai 2014

La place de l’église est le lieu de rendez-vous pour le départ de la Grande Traversée du Parc de château en château. Nous ne sommes que cinq car, ce mercredi, beaucoup de gens travaillent. Nous commençons la randonnée par une flânerie dans le quartier historique de Viverols et découvrons les vieilles maisons et l’histoire du village. La montée au château nous offre un magnifique belvédère sur la campagne alentour éclairée par le soleil. Impressionnés par les imposantes murailles, nous en faisons le tour en attendant l’ouverture du bâtiment. Nous découvrons alors une véritable caverne d’Ali Baba avec de nombreuses traces du passé que le propriétaire des lieux recherche avec amour pour tenter de rendre au château sa splendeur passée. Son enthousiasme nous contamine et c’est avec une heure de retard sur le programme que nous quittons Viverols pour aller pique-niquer sur les bords de la Ligonne. Après la montée sur la crête à quelque distance du col de Chemintrand, nous redescendons à travers la forêt parfois chahutée par les chutes d’arbres du mois de novembre. L’orientation est délicate, le passage parfois aléatoire, mais nous arrivons à Chaumont le Bourg sans difficulté majeure. Nous apprécions l’agréable confort du prieuré qui nous accueille pour la nuit.

Jeudi 29 mai 2014

Avec le jour de l’Ascension et le début d’un grand week-end, plusieurs personnes rejoignent l’aventure. L’étape démarre tranquillement dans la plaine alluviale, nous traversons la Dore, puis la Dolore. Les premières pentes du Livradois nous amènent au château de Mons où nous attend notre hôte qui nous fait visiter cet élégant château et nous raconte son histoire qu’il a découverte au fur et à mesure de ses recherches. Les immenses pièces contiennent une collection d’estampes tout à fait remarquable et nous découvrons cet art ainsi que son langage un peu oublié de nos jours. Nous aurions bien prolongé la visite, mais la raison nous oblige à quitter les lieux pour poursuivre notre voyage. A Chassaignes Hautes, un chien, nous saurons plus tard qu’il s’appelle Milord, accompagne la randonnée. Il est fort sympathique et amical. Nous pensons qu’il nous quittera bientôt. Les ruines d’Issandolanges, bien mises en valeur, nous font imaginer les temps de nos ancêtres. Le fond de vallée particulièrement encaissé est un peu oppressant malgré les champs de fleurs qui ornent la prairie. Nous débutons alors une belle grimpette avec quelques faux-plats de temps en temps jusqu’à Saint Bonnet le Chastel. Milord refuse de monter dans une voiture qui voulait le reconduire chez lui et il nous accompagne au relais de la Diligence où l’hôtesse lui donne à manger et à boire. Nous partageons les chambres avec des touristes belges qui visitent l’Auvergne à moto et nous passons tous ensemble, grâce à la générosité de Peter et Laurette, une soirée joyeuse devant le feu de cheminée. 


 
Vendredi 30 mai 2014

Milord nous attend devant la porte et nous fait la fête quand nous sortons de la maison. Il repart pour une autre journée avec un plaisir évident. Du château de Saint Bonnet profondément remanié, il ne reste que quelques vestiges anciens que nous recherchons avec curiosité. L’étape est plus facile que celle de la veille. Dès que nous sommes sur le plateau, les chemins sont larges et peu accidentés. Les bancs et les tables installés près des petits plans d’eau de Fournols sont occupés par des touristes qui ont eu la même idée que nous et nous allons déjeuner de l’autre côté près de la forêt, à l’abri du vent qui souffle depuis le matin. Nous faisons une sieste réparatrice un peu plus loin sur une pelouse  abritée et ensoleillée. Nous passons par les étranges chaos rocheux des Pierres Folles et de la Pierre du Lit et rejoignons la forêt domaniale de Boisgrand. A Saint Éloy la Glacière, Milord retrouve son maître que nous avons fini par identifier et qui est venu le chercher. Mais c’est à contre cœur qu’il monte dans la voiture. Nous pouvons alors nous consacrer à l’allumage du feu au gîte, activité pour le moins complexe et c’est Céline, notre hôtesse qui viendra à bout de ce récalcitrant. Nous partageons le thé, puis le repas autour d’une soirée bavardage où Céline nous fait partager sa passion des chevaux.

Samedi 31 mai 2014

Il fait froid le matin quand nous démarrons. Nous nous arrêtons devant la porte de l’église de Saint Éloy pour admirer ses pentures. Et c’est reparti ! Nous évitons le col de Toutée et ses grandes allées pour prendre à l’est des petits chemins plus confidentiels et fort agréables. Dans les zones boisées, la vigilance est de mise, il y a des chemins partout, peu d’entre eux existent sur la carte. Dans les zones découvertes, nous dominons la vallée de la Dore et avons de très belles vues sur le massif du Forez. Le plan d’eau de Cunlhat est particulièrement accueillant et nous utilisons plusieurs tables de pique-nique pour notre déjeuner en regardant en face les pêcheurs se livrer à leur loisir favori. A la fin de l’étape nous faisons le tour de la maison forte du Bost et de la ferme fortifiée de Gaudon avec ses trois entrées spectaculaires. La maison d’hôte de Gaudon est située dans un immense parc avec plusieurs étangs. Un héron cendré s'envole à quelques pas de nous et nous les suivons des yeux un moment. Le propriétaire des lieux, passionné de jardins, nous fait visiter son trésor et les espèces rares qu’il collectionne avec amour. Nous sommes installés comme des princes dans une suite familiale d’un grand confort avec une vue magnifique sur la chaîne des Dômes. Les personnes qui ont préféré faire les trajets tous les jours nous jalousent un peu !

Dimanche 1 juin 2014


Après un petit déjeuner pantagruélique, nous partons pour la dernière étape. Nous arrivons très vite à Saint Dier d’Auvergne, village qu’on traverse souvent en voiture en ignorant totalement sa richesse. Nous flânons dans sa partie historique que beaucoup découvrent, admirons les jeux de couleurs des pierres de l’église et faisons une pause dans le jardin public aménagé. Nous oublions vite les ruines du château de Boissonnelles au profit des murailles imposantes du château de Mauzun, la plus vaste construction subsistant en Auvergne. Une guide nous explique ses particularités et ses subtilités dans un langage particulièrement coloré. Trois visites de châteaux, trois commentaires faits par des passionnés qui se complètent sans jamais faire double emploi. Nous terminons notre randonnée et retrouvons nos voitures grâce à un système de covoiturage un peu sophistiqué, mais efficace. Plusieurs personnes dont c’était la première expérience d’itinérance sont fières, à juste titre, de leur exploit. Et beaucoup songent à faire la troisième traversée du Parc qui aura lieu en juillet sur les crêtes. 


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